
Une démarche inédite : réhabiliter une partie du mobilier déclassé commandé par l’institution.
Ces pièces de mobilier, copies de modèles de style ne présentaient plus d’intérêt patrimonial. Nicolas Aubagnac a été sollicité parmi plusieurs artistes, pour choisir une pièce, avec carte blanche pour la transformer et lui redonner une existence…
Nicolas Aubagnac a jeté son dévolu sur une simple commode qu’il voulait la plus « ordinaire » possible… Ainsi est né OBLIVION – qui veut dire « oubli ».


Pour matérialiser le processus de l’oubli, le créateur a recouvert le meuble d’une carapace de clous argentés qui semblent littéralement envahir la commode comme une colonie d’insectes rutilants ou une moisissure éclatante ! Il a également sculpté de nouvelles poignées et une clef verrouillant les tiroirs, en moulant des galets de bronze collectés lors de ses promenades solitaires. Les galets évoquent pour Nicolas Aubagnac, ces pierres oubliées de la mer, que l’on foule du pied sans y penser, que l’on regarde, ou pas…


Chaque poignée porte une lettre du nom OBLIVION.
La commode s’en trouve transfigurée et devient une pièce unique interrogeant les frontières devenues poreuses, entre art et art décoratif.